La commune de Saint-François occupe la partie sud-ouest de la Grande-Terre. Le territoire communal est riche de paysages divers, tantôt agricoles, tantôt balnéaires. La Pointe des Châteaux site classé Grand Site de France est l’atout majeur de la destination Saint-François, grâce à ses falaises évoquant des ruines de fortification et ses points de vue uniques, sur l’île de la Désirade, de Petite-Terre et de Marie-Galante.

Mais Saint-François c’est aussi l’histoire d’une commune qui de par sa richesse agricole et sa vision futuriste, a su tirer son épingle du jeu.

A la fin du XVIIème siècle les Capucins fondent la paroisse Saint-François d’Assise.

Saint-François d’Assise, célébré le 4 octobre, était l’un des saints les plus aimés de l’église catholique. Issu d’une famille riche, il rejeta sa richesse et commença à vivre une vie simple, exécutant des travaux manuels et s’occupant des malades. Patron de l’environnement, il aimer particulièrement la nature, les animaux et leurs semblables.

La canne à sucre n’occupe alors que la bordure occidentale du territoire du « quartier » qui compte en 1790, 4570 habitants : des blancs, des esclaves et des libres de couleur. La canne à sucre constituant la culture principale, alimente 36 manufactures à sucre qui utilisent une quarantaine de moulins. Début 1800, l’émancipation commence doucement à se mettre en place, Saint-François fait partie de la quatrième circonscription au sein du Conseil colonial.

L’usine de Sainte-Marthe joue un rôle croissant dans l’économie sucrière ; les récoltes sont excellentes, contrairement à celles du coton qui déclinent par manque d’hommes. Après l’abolition de l’esclavage en 1848, les autorités s’efforcent d’assurer le maintien sur les habitations de la main-d’œuvre afin de continuer à développer la culture de la canne. L’immigration de masse d’une population majoritairement venue d’Inde, permet de consolider cette économie sucrière et agricole. Sainte-Marthe est alors un lieu « mondain » ; la vie du bourg est orchestrée par les besoins du propriétaire des lieux, la famille PAUVERT, on y organise de grandes fêtes, des courses de « voitures à cheval » etc.

Malgré les grèves début 1900, le passage du cyclone en 1928, Saint-François se développe, les élections se mettent en place élisant en 1945 Mr Alexandre MACAL, puis Lucien BERNIER. C’est toute une organisation visionnaire de la commune qui se met alors en place et qui se tourne irrémédiablement vers le tourisme. Sénateur puis Président du Conseil Départemental il contribue avec Amédée HUYGUES-DESPOINTES et Jean-François ROSAN à cet important virage. On exploite le site de la Pointe des Châteaux, la beauté des plages, et on créé des installations pour attirer et héberger le touriste : hôtels, restaurants, golf, marina, aérodrome…Saint-François devient le haut lieu de passage pour les artistes et les hommes politiques. Ainsi, le 6 Janvier 1979, l’Hôtel le Hamak reçoit les 4 grandes puissances occidentales (Jimmy CARTER, Président des États-Unis d’Amérique - Valéry GISCARD d’Estaing, Président de la France - Helmut Schmidt, chancelier de la République fédérale d’Allemagne et James Callaghan, premier ministre Du Royaume-Uni de Grande-Bretagne).